
Nom du blog :
henripohler
Description du blog :
Ce blog porte un regard personnel sur, entre autres, les avancées technologiques et leur utilisation
Catégorie :
Blog Société
Date de création :
01.06.2010
Dernière mise à jour :
20.06.2012
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Derniers commentaires RechercheQue n'a-t-on entendu et lu ces derniers temps comme plaidoyers larmoyants sur les droits d'auteurs lâchement bafoués par des pirates sans scrupules : ces derniers ôtent sans vergogne le pain de la bouche de créateurs, sans lesquels la culture ne seraient plus qu'un immense désert ...
Quel déferlement médiatique n'a-t-on pas subi, à l'occasion du démarrage d'Hadopi, sur la nécessaire éradication des sites de téléchargement illégaux, et sur le respect absolu du droit d'un auteur d'autoriser ou d'interdire l'utilisation de son œuvre.
On peux considérer que ce combat est d'arrière garde, ou au contraire penser qu'il est essentiel à la pérennité de la création artistique.
Mes lecteurs savent que je suis plutôt du premier avis, et qu'une licence globale aurait apaisé cette guéguerre ridicule, et … rapporté beaucoup plus aux auteurs que ce qu'ils gagnent actuellement. Mais bon, soyons prêts à continuer le débat pour trouver une solution qui ne pénalise pas la culture elle-même.
Par contre, il y a une condition essentielle à ce débat : l'honnêteté de ses protagonistes.
Car il ne saurait y avoir d'échange sérieux avec des gens dont les pratiques démentent les discours.
A ce titre, la mésaventure instructive de Dominic mérite d'être rapportée. Ce développeur indépendant était un farouche partisan de la lutte anti-pirates, et, constatant que les sites de téléchargements illégaux vivaient, comme beaucoup d'autres, de pub, a mis au point des crawlers (robots d'indexation) qui peuvent surveiller ces sites sur tous les continents, et lister leur sponsors publicitaires. Avec l'idée d'inciter les ayants droits à faire sanctionner ces régies qui soutiennent le piratage, notre Dominic est allé présenter son projet aux mastodontes spécialistes des cris d'orfraie en la matière : la Paramount, la 20th Century Fox, et bien d'autres...
Surprise : loin d'obtenir les félicitations qu'il attendait, il s'est fait vertement éconduire !
Il ne pouvait pas savoir, le malheureux, que par exemple InterActiveCorp (40% des pubs en question, quand même...) appartient à l'ex-patron de la Fox et de la Paramount, et s'occupe activement de la pub … chez Fox. Donc, comme tous les autres (dont des sites gouvernementaux !) il n'a aucune envie de voir disparaître un espace publicitaire dont il profite … tout en l'attaquant en justice par ailleurs. Un bal des faux-culs dans toute sa splendeur...
Mais que croyez-vous qu'il arriva ? Dominic a fondé … un site de téléchargement illégal sans pub, capable d'offrir en téléchargement tous les contenus que ses crawlers trouvent sur les autres sites pirates !.. Et aux dernières nouvelles, il vend des licences pour profiter de son idée .
Mais bon, chez nous, rien à craindre, quand un responsable politique dit que le droit d'auteur est inviolable, il s'y tient !
Et pourtant... le sénat discute en ce moment d'une proposition de loi socialiste visant les œuvres graphique (sans animation) dites « orphelines », c'est à dire celles dont on ne connaît pas l'auteur. Autrement dit, quasiment tout ce que vous pouvez trouver gratuitement sur le web, déposé par d'autres pour le plaisir, le partage ou l'émulation !
Il s'agirait de confier la gestion de ces œuvres à une société professionnelle, qui autorisera leur usage, demandera une rémunération, et bien sûr poursuivra ceux qui les utiliseraient sans son autorisation.
Au nom du droit moral des photographes (?), avec lequel même l'exposé du rapporteur concède qu'il n'existe qu'un rapport plutôt marginal avec les œuvres orphelines, on va dans la foulée mettre sous tutelle des livres « orphelins », qui représentent tout de même 30% à 70% du patrimoine écrit.
Alors , quelle mouche pique donc nos sénateurs ? S'agirait-il de « défendre des auteurs absents », sans en avoir aucun mandat?
Voire . La Commission sur les œuvres orphelines est beaucoup plus explicite dans son livre blanc : il s'agit « de veiller à ce que l'exploitation d'œuvres orphelines ne concurrence pas artificiellement l'exploitation d'œuvres sous droits non orphelines ». Retour triomphant de la fameuse « concurrence libre et non faussée », qui permettra dans ce cas précis de réserver la culture à ceux qui en ont les moyens. Chez nous aussi, l'avidité s'avance masquée.
La Tunisie est sans conteste un beau pays. Ses paysages sont fabuleux, ses vestiges historiques impressionnants, sa jeunesse studieuse, et son économie dynamique.
Son gouvernement se veut également à la pointe du développement de l'Open Source, avec un site Open Source.tn, créant un concours de logiciels libres (amis tunisiens, vous avez jusqu'au 15 novembre!), organisant des conférences, et proposant de la formation en ligne, bref un modèle de ce que devrait faire un gouvernement soucieux de l'avenir et de la croissance du vivier de futurs talents informatiques dont dépend tant l'économie. Ajoutons à cela que chaque famille tunisienne a déjà le droit à un PC subventionné, et l'on pourrait déduire que tout semble donc aller pour le mieux dans le meilleur des mondes....
Ce qui est vrai, mais à condition de lire la phrase précédente avec les lunettes d'Orwell.
Car la Tunisie, en dépit de l'article 8 de sa constitution qui déclare que « les libertés d'opinion, d'expression, de la presse, de publication, de rassemblement et d'association sont garanties et exercées dans les conditions définies par la loi », et l'article 1 du Code de la presse assurant quant à lui « la liberté de la presse, de publication, d'impression, de distribution et de vente de livres et publications ».est aussi, paradoxalement, le pays où règne une censure des plus tâtillone : Youtube, Dailymotion ou encore Pingoo y sont bloqués, ainsi que Flickr, grand site d’hébergement de photos, la BBC, le Washingtonpost, le NouvelObs, Afrik.com ou ReadWriteWeb, et je ne compte pas les sites de partage ou des agrégateurs de blog comme Tuniblogs ou Tunisr, qui ont le défaut d'avoir quelque chose à dire sur le régime.Le gouvernement s'est même attaqué à certains logiciels qui permettaient (involontairement d'ailleurs) de contourner ses mesures (comme Opéra).
L'affaire Taoufik Ben Brick, journaliste emprisonné pour ses articles virulents contre le président Ben Ali publiés dans la presse française (dont Nouvelobs.com.) est encore dans toutes les mémoires. C'est plus insidieusement que la censure sévit désormais, tentant de contrôler la toile en interdisant l'accès à de nombreux sites..
Inutile de dire que cette politique est non seulement inefficace (nous en avons parlé au sujet de l'Hadopi ici) mais qu'elle a de nombreux effets pervers. Le gouvernement Tunisien semble oublier qu'Internet est aussi, et de plus en plus, un outil de travail pour tous ceux qui travaillent dans le web, et par le web en Tunisie. Outre l'insupportable atteinte à la liberté d'expression que tout démocrate se doit de condamner, c'est plusieurs points de croissance qui s'évanouissent entre les doigts des bureaucrates censeurs. Le pays pullule désormais de spécialistes du VPN, d'experts du réseau TOR, et l'usage des proxis pour échapper à l'œil du président n'a plus de secret pour la jeunesse.
Et celle-ci s'en donne à cœur joie contre la censure, mystérieusement devenue dans l'imaginaire populaire un personnage virtuel du nom d' « Ammar ».
Certains parce que cette censure implique un sous-développement, d'autres parce qu'ils en ont assez de faire mille manoeuvres pour accéder aux sites qui les intéressent, d'autres encore parce que l'outil les intéresse sur le plan démocratique. Mais ce qui est très intéressant, c'est la façon dont une opposition se coagule face à un pouvoir étouffant, quelqu'il soit d'ailleurs.
Un jour, Slim Amamou, jeune chef d’entreprise en conception de système d'information sur le net, a appris que le personnel de l’ATI (Agence tunisienne de l’internet) s’était mis en grève pour ses conditions de travail. Avec l'idée de les soutenir, il s'est pris en photo devant le bâtiment ATI avec une pancarte où il a inscrit « donnez leur ce qu’ils veulent, lâchez internet».
Et cette action a fait boule de neige. Des anonymes qui posaient avec des pancartes où ils avaient inscrit le slogan « Sayyeb Salah » sont apparus sur les réseaux sociaux, puis le nombre de photos a explosé et quelqu’un a eu l’idée de créer un site pour réunir toutes les photos..
Ainsi, de manière informelle, s'est forgée entre les différents acteurs une représentation commune, avec le méchant Ammar, censeur féroce, qui tient prisonnier Salah, symbolisant l'internet, avec ce slogan que maintenant tout le monde connaît en Tunisie : Sayyeb Salah ! Lâchez Salah ! Libérez l'Internet!
Quand je vous disais que la Tunisie est un beau pays ...
Le moment est sans doute venu, alors que les premiers avertissements de l' Hadopi viennent de partir pour terroriser les téléchargeurs impénitents, de faire un pas de côté et de contempler le paysage virtuel qui s'offre à nous.
Plantons le décor : d'affreux pirates décident de voir des films, écouter de la musique, découvrir de nouvelles expressions littéraires sans payer un centime, par le biais du peer to peer, en abrégé P2P.
Les artistes crient au scandale, leurs ayant-droits (qui pour certains n'ont collaboré en rien à l'oeuvre échangée) créent un lobby qui obtient de la représentation nationale une loi qui va mettre les méchants pirates au ban de la société. Bien entendu en faisant le pari fait d’un transfert des usagers vers l’offre légale.
Ainsi naît l'Hadopi, rejetant toute forme de réflexion sur une licence globale, une accessibilité accrue à une offre bon marché, etc... non, non, le bâton. Et la moindre des critiques que l'on pourrait lui adresser est bien qu'il s'agit de la loi la plus stupide qui puisse naître d'un cerveau humain.
ON pensait comme Michel Thiolliere (rapporteur pour le Sénat dans le cadre du projet de loi Création et Internet, qui voulait faire payer leur abonnement aux internautes même en cas de suspension de leur ligne) que les trois quart des ‘pirates’ cesseraient de télécharger des films dès le premier email envoyé par Hadopi, et que 95% stopperont à l’arrivée du second. Pirates, c'est à dire en fait ceux qui essaient d'accéder à la culture gratuitement.
Savez-vous combien il en coûterait de remplir un I-Pod récent en musique payante, donc légale ? Le prix d'une Porshe Carrera d'occasion. Vous voulez le nombre de chômeurs dans ce pays ? Les jeunes et les moins jeunes ne sont pas prêts de s'arrêter.
Savez-vous ce qu'est un VPN ? Un genre de tunnel internet, généralement crypté , qui permet non seulement d'échanger ce que l'on veut sous l'oeil d'Hadopi qui ne voit circuler qu'une bouillie numérique sans nom, mais de plus, permet d'avoir l'IP (adresse numérique) d'un serveur loin, loin, à l'étranger de préférence. La liste des fournisseurs de VPN, gratuits ou payants, ne cessant de s’allonger, parions que la bataille du contrôle total, même par le biais des DPI dont nous avons parlé récemment, ne tournera pas en faveur des censeurs.
Et savez-vous qui va s'empresser de profiter de toutes ces belles avancées technologiques qui défendent la liberté et la culture pour tous ?
Hé bien tous ceux que le gouvernement voudrait traquer sans pitié : terroristes, pédophiles, néo-nazis, intégristes divers, blanchisseurs financiers, etc....
Pour les franges rebelles, légales ou illégales, la riposte se met en place : planification d'attaques contre le site Hadopi.fr pour les uns, et pour les autres, émergence d'offres type Sos Hadopi, qui a deux objectifs, « un service d’assurance juridique et technique pour les internautes » et « l’information ». Payant, bien sûr.
Donc, pour résumer : inefficacité totale dans l'arrêt du téléchargement illégal, offre nouvelle de cryptage pour tous ceux qui sont vraiment dangereux, budget conséquent dilapidé pour la mise en place de la « Haute Autorité » et les frais d'identification (8€50 pièce, réclame Free).
Le tout au nom d'une conception caporaliste des rapports en société, depuis longtemps dépassée.
Pas étonnant que Christian Paul, député de la Nièvre, qui criait déjà au scandale lors de la proposition Hadopi, demande aujourd'hui son abrogation en cas de retour de la gauche au pouvoir en 2012
Il dénonce avec raison "l'impuissance de cette loi à apporter des réponses au financement de la création culturelle et tous les désordres qu'elle va créer". Il estime que "les internautes et les opérateurs doivent financer la création culturelle" car "aujourd'hui, une partie des œuvres sont disponibles gratuitement par l'échange entre les internautes".
Reconnaissons que sans cette loi stupide, les 5€ par mois dépensés pour se calfeutrer dans un VPN, les paiements destinés à s'offrir l'assistance de SOS Hadopi, ou l'argent du contribuable dilapidé pour faire fonctionner ce nouveau « machin », comme dirait le général, auraient pu, grâce une licence globale, faire gagner aux artistes bien plus que ce que la Sacem récolte actuellement.. Car au final, ni les artistes, ni l'Etat, ni les particuliers, ni les entreprises ne sortent gagnants.
A trop penser avec sa testostérone, on finit par précipiter tout le monde dans le mur.
Nous parlions récemment de la grande difficulté qu'il pouvait y avoir à concilier les approches économiques et financières avec la philosophie Open Source, faite de coopération et de service au public. Entre les déclarations lénifiantes des grands groupes industriels du secteur, et leurs pratiques, il y a parfois un gouffre.
Ce qui se passe en ce moment autour de la suite bureautique Open Office Org, phare de l'Open Source, qui a réussi à exister et à se développer face au tout puissant Microsoft Office, en est une illustration parfaite.
A l'origine, Open Office est né d'une libération du code de Star Office par SUN Microsystems. Autour de ce code s'est développée une communauté, Open Office Org , dont Sun faisait partie. C'est ce travail qui a conduit à faire émerger la suite bureautique la plus populaire de l'Open Source.
Mais voilà : le monde industriel a sa propre logique, qui a fait que Sun a été racheté par Oracle, connu principalement pour sa base de données, pour laquelle la firme a publié récemment un correctif pour 59 failles critiques de sécurité, ainsi que, au passage, pour la rémunération de son dirigeant Lawrence Ellison: 1 835 millions de dollars pour son action qui a permis une …. baisse de 35% de la valeur d'Oracle en dix ans. Mais comme dit l'autre : ceci ne nous re-gar-de pas...
En rachetant Sun, Oracle a mis la main sur de nombreux trésors du monde du Libre : Java, omniprésent tant en informatique qu'en téléphonie mobile, et Solaris, un système Unix, pour ne citer qu'eux.
Et voilà qu'Oracle décide d'abandonner la communauté Open Solaris, pour commercialiser son propre Oracle Solaris, voilà qu'elle refuse de réagir à une faille dans le Java qu'elle détient, découverte en février, sous prétexte que « cela bouleverserait son planning établi », laissant ainsi le temps à des hackers russes s'engouffrer dans la brèche. Cerise sur le gâteau pour la communauté Open Office, Oracle lance sa propre suite bureautique, Cloud Office, destinée au « Cloud Computing », alors qu'au moins trois versions « cloud » d'Open Office existent déjà !
Bref, la confiance n'est plus au rendez-vous.
Aussi la communauté Open Office Org vient-elle de se réorganiser et de créer une fondation, la Document Fondation, dont l'objet sera de promouvoir et d'organiser le développement du logiciel de bureautique, sous le nom, encore provisoire de « LibreOffice ».
Pour ses fondateurs , il faut protéger le principe développement communautaire, qui est l'un des fondements du logiciel libre, assurer ainsi le libre accès au code, et le développement d'un logiciel accessible à tous et respectueux des standards ouverts. Repartant du code sous licence libre, ils créent donc un « fork », une fourche, une nouvelle voie de développement communautaire.
Cette fondation a proposé à Oracle de faire partie de la communauté, à titre de simple membre, et de céder le nom Open Office à la fondation, de façon à ce qu'il ne puisse être instrumentalisé. Le nom appartenait en effet à Sun, donc est tombé dans l'escarcelle d'Oracle lors du rachat.
Si Oracle se rallie à la fondation, la suite pourra continuer avec le nom OpenOffice.org, sinon elle deviendra « LibreOffice ».
Cet épisode de la confrontation entre logique commerciale et logique Open Source doit nous rappeler que la préservation des valeurs de l'informatique communautaire n'est pas seulement une affaire de bons sentiments : elle nécessite des outils qui permettent de les préserver, comme les licences libres (GPL), qui permettent de « repartir » si d'aventure une firme trouvait le moyen de mettre la main sur le bien commun logiciel. Il faut également des fondations Open Source, qui organisent le travail et gère un partenariat à égalité avec les entreprises intéressées.
Et à notre niveau, que peut-on faire ? Eh bien, tout simplement, quand on décide de migrer vers de l'Open Source, aller directement sur le site du projet, et éviter de passer par des firmes qui vous demande de vous identifier, vous impose un code d'activation, ou autre piège à mouches commercial. Le libre, c'est simple, convivial, et ça doit le rester. Alors pour Open Office, c'est http://fr.openoffice.org/. Pour le moment.
Ce n'est à souhaiter à personne, mais imaginez qu'un jour, votre médecin vous ayant parlé de tumeur maligne, vous vous précipitiez sur votre ordinateur pour y scruter avec une inépuisable attention des dizaines de sites traitant du cancer, de métastases, et des thérapies y afférant.
La semaine suivante, vous parvient une lettre de votre assurance santé qui, en vertu d'informations qui lui sont parvenues, décide unilatéralement (comme le permet le paragraphe écrit en tous petits caractères en bas de la page 3 de votre contrat..) d'augmenter copieusement votre prime annuelle..
Cet exemple frappant de ce que pourrait, à court terme, devenir Internet, a été donné dans une interview de 2008, par Tim Berner Lee en personne, l’inventeur du World Wide Web. Il s'agissait pourlui de s'opposer aux systèmes de surveillance des réseaux comme celui dont il va être question ici, le Deep Packet Inspection (D.P.I).
Le nom parle de lui-même pour les anglicistes : tout trafic internet se faisant au moyen de « paquets » de données, il s'agit tout bonnement, au niveau des fournisseurs d'accès, de tout faire passer par un serveur qui pourra scanner en direct le contenu de ces paquets et savoir, par exemple, qui a envoyé le paquet, qui l’a reçu et bien sûr ce qu’il y a dedans.
Ce n'est pas tout, car en fonction d'instructions qu'on lui a mises en mémoire, ce serveur pourra collecter les informations liées aux comportements des internautes , « empêcher l’accès à du contenu ou des services inappropriés », comme le souligne si finement Orange, et bien sûr prendre en compte ces informations pour fournir du contenu, ou tout simplement les revendre aux publicitaires que cela intéresse.
Vous vous dites , j'en suis sûr : voyons, en France, comment une telle atteinte à la vie privée serait-elle possible ? Que diable, nous ne sommes ni en Tunisie, ni en Chine, pays par ailleurs fervents supporters de cette technologie.
Oui, mais … s'il s'agit de « dépolluer automatiquement les réseaux et les serveurs de toutes les sources de piratage », comme le demandait le président de la République ? Ou encore de « mettre un terme aux horreurs des sites pédo-pornographiques » ? Ou mieux « d'empêcher des attentats sur le sol français », d'avoir des « informations permettant de mieux connaître les attentes des citoyens, pour mieux les dorloter »... ? Humm ?
Sans compter que ce serait une sécurité pour chacun, dans le cadre d'Hadopi : certains Fournisseurs d'Accès Internet (FAI) proposent ce filtrage payant aux internautes, pour « sécuriser » sa ligne et ne pas être accusé à tort de téléchargement.
Vous avez bien lu : on propose maintenant aux gens de payer pour qu'on les surveille !
C'est comme si vous demandiez à votre facteur de bien vouloir ouvrir tout votre courrier, de le lire attentivement, avant de décider s'il l'achemine ou pas, le tout contre une petite prime que vous lui verseriez tous les mois.
Atterrant.
Nos mails , nos habitudes d'internaute, nos goûts, et nos conversations en direct seront en permanence sous l'œil des machines et de ceux qui les contrôlent.
Or la convergence d'intérêt actuelle entre les entreprises friandes d'informations personnalisées à but publicitaire, et les politiques, depuis la nuit des temps en proie à la tentation du contrôle absolu, est extrêmement dangereuse pour la démocratie.
L'outil DPI qui permet de rechercher des informations selon les critères prédéfinis dans tout ce qui sort de nos ordinateurs personnels risque de ne laisser aucune chance, si il se généralise, à la publication d'un scandale politique, permettra de bâillonner une personne gênante, bref de censurer tout propos « inapproprié ».
Alors c'est la fin ?
Non. Bien sûr. Plus la pression s'accentue sur les libertés, plus les réponses deviendront radicales. Au DPI répondra le chiffrement total de toutes les communications, les abonnement à des réseaux VPN (privés) off-shore. Et en fin de compte, la volonté politique de faire de l'internet un aquarium transparent aux yeux d'Anastasie risque d'aboutir à une généralisation du cryptage, et donc à une bouteille d'encre cent fois plus dangereuse pour les censeurs.
L'été s'achève, et avec lui le silence du farniente et le doux clapotis de l'insouciance.
Mais bien sûr, on ne se refait pas , l'œil est resté vigilant, et le carnet de notes ouvert: il s'est passé bien des choses dans le domaine de l'informatique libre cet été.
De courageux organismes continuaient à scruter le monde du High Tech et du Business, afin de nous éclairer sur les dernières tendances, sonder les comportements et rechercher les prémisses des évolutions futures. France/About_Accenture">Accenture, par exemple, a effectué une étude fort intéressante sur 300 entreprises anglo-saxonnes, afin de déterminer les raisons qui les faisaient basculer vers les logiciels Open Source, en délaissant les logiciels propriétaires.
Et là, surprise. Ce ne sont plus les coûts réduits qui motivent, mais la qualité, la fiabilité et la sécurité de ces logiciels qui ont été cités en tête.
Une majorité nette de ces entreprises vont augmenter leurs investissements dans ce domaine, 65% ont une stratégie de développement Open Source. Confirmation éclatante de ce que l'on voyait poindre tout au long de l'année écoulée : l' Open Source arrive, l'Open Source est là...
Dopé par l'essor du Cloud Computing (nous y reviendrons), conforté par une sécurité bien supérieure aux logiciels courants, l'Open Source aurait-il enfin, comme Alice, traversé le miroir pour entrer dans le monde des rêves ?
Eh, non, car si l'Open Source ne peut plus se regarder le nombril, le monde qu'il a atteint n'est pas l'inverse du nôtre, comme dans l'œuvre de Lewis Caroll.
La culture de concurrence et de chacun pour soi qui fait l'essence de l'économie moderne est toujours bien présente, et cette étude le démontre :
Car si le nombre de projets Open Source est en hausse (20% en 2009, 23% en 2010, prévision 27% en 2013 nous assure Accenture ), par contre les entreprises qui se disent prêtes à partager les travaux qu'ils financeraient sur les logiciels Open Source n'est que de ... 29%.
Seule une entreprise sur trois (en étant généreux) envisage de contribuer aux communautés qui ont porté ces logiciels, de publier leurs améliorations, et d'en faire profiter tout un chacun.
David Maxwell, responsable de stratégie Open Source, disait en 2009 : « Je crois que la qualité de l'Open Source va s'améliorer au fur et à mesure que les entreprises vont comprendre et utiliser intentionnellement ce modèle, car davantage de ressources seront orientées vers les projets Open Source. »
Il n'avait pas tort sur le fond. De grandes entreprises comme IBM, Intel, Red Hat, Novell, contribuent effectivement à l'amélioration des logiciels libres. Mais ce nouveau Far West informatique, cette ruée vers le libre s'accompagne des vautours qui ne pensent qu'à se servir avant les autres sans envisager une seconde l'aspect fondamentalement collectif de l'Open Source.
Or, ce qu'a apporté l'Open Source, n'en déplaise à ce que le rationalisme compte d'animaux à sang froid, c'est bien plus que des bouts de codes, des standards internationaux respectés, des solutions logicielles performantes, une ergonomie et une sécurité accrue.
Ce qu'a apporté l'Open Source, c'est un esprit de don, des valeurs de partage et de travail commun, des liens qui dépassent les relations professionnelles, mais mettent au cœur de son élaboration la curiosité, la relation ouverte, l'amitié, l'aventure partagée.
Et à tout prendre, à bien observer l' état actuel du monde, c'est peut-être bien là que se situe l'apport le plus essentiel de l'Open Source pour notre humanité, c'est à dire pour la capacité de chacun de nous de s'extirper du cynisme égoïste, des visions à court terme et de l'indifférence aux autres.
Parce que continuer à s'embourber dans ce « réalisme » de pacotille nous mènera, nous mène déjà, au désastre.
Souhaitons que le mouvement qui a produit les logiciels libres soit capable de résister à l'appel du marais financier où les dynamiques s'embourbent, et reste indifférent à la ronde des busards qui ne pensent qu'à lui nettoyer les os.
La semaine dernière, il ne vous aura pas échappé, ô lecteurs assidus, qu'une dépêche, relayée par Global et Local, mentionnait l'apparition d'un David du réseau social, prétendant planter dans l'oeil Orwellien de FaceBook son caillou Open Source. Il s'agissait du réseau Diaspora, projet porté par quatre étudiants américains.
Poussés par la vague critique anti-FaceBook, qui a initié des mouvements de boycott, comme en Allemagne, ou des site comme le « quitfacebookday.com », ces trublions ont apporté à leur manière une réponse à de vrais problèmes, dont le respect des données privées est le centre de gravité.
Basé sur un système décentralisé de type Peer to Peer (vous savez, les réseaux des téléchargeurs fous..), chacun y devient le gardien de ses propres données, choisit vraiment avec qui il veut les partager, et, de plus, les échanges sont cryptés.Le code est Open Source, ce qui veut dire qu'il est dans le domaine public, et que d'ores et déjà une communauté active travaille à l'améliorer.
Tiens, puisqu'on en parle.. ce logiciel dans sa version actuelle est bourré de failles de sécurité. Ah ? Pourquoi en parler alors? Parce que depuis que son code a été mis en ligne, les hackers de tous poils et de toutes nationalités se sont précipités dessus pour … signaler confidentiellement aux auteurs toutes les erreurs à corriger pour éviter des fuites de données comme chez certains ...
Attitude intéressante de la part de cette communauté redoutée par beaucoup d'organismes et entreprises pour ses exploits en matière de « sécurité ». Il y a peut-être un cercle vertueux du désintéressement, à moins que la colère contre Facebook n'en soit le moteur principal.
Car il est de notoriété publique que Facebook utilise, exploite, bref se sucre sur les données aimablement fournies par ses utilisateurs.
Devant l'ampleur du mécontentement (il paraîtrait -encore une rumeur du net-que le nombre de désinscriptions n’a jamais été aussi haut depuis sa création ), Facebook a réagi en proposant un meilleur contrôle sur ses données personnelles.
Mais les lois du marché sont implacables : le retour sur investissement impose d'avoir quelque chose à vendre.. Alors, « bien sûr », aucune considération éthique ne tient devant ce constat froid.
Alors, on accommode, on transige...
Saviez-vous que même après avoir réussi à effacer son compte Facebook (ce qui, paraît-il, n'est pas facile), les données restent exploitables par la firme ?
Depuis des décennies, le « making money » est le fil d'ariane de tous les capitaines d'industrie, y compris sur le web.
On connaît le résultat : monopole quasi absolu pour Windows, vente forcée de logiciels, data-mining forcené (que mangez-vous ? Que buvez-vous ? Avec qui ? Que pensez-vous ? ...avec comme ultime problématique : que puis-je lui vendre?). Les géants de l'Internet, Microsoft, Google, Facebook, et consort se sont monstrueusement gavé avec des produits et services parfois bien frelatés (que celui ou celle qui n'a jamais eu envie d'exploser son Windows buggé à mort me jette la première pierre...).
Jusqu'à ce que quelque martiens, qui n'avaient pas vu le monde plonger dans l'affairisme, arrivent, tranquillement et collectivement, à produire des logiciels concurrents, performants, extrêmement réactifs, gratuits, attirant bien au-delà de leur petit cercle, jusque sur le marché des entreprises. Juste parce que ça répondait à un besoin, et que ça leur faisait plaisir.
Et là, monsieur Gates, avec sa calculette à la main, s'est mis à transpirer.
Lui et tous les autres magnats de l'internet ont joué successivement le mépris, les procès, la récupération, puis l'étouffement. Rien n'y a fait. Comme le disait le Mahatma Gandhi: « d'abordils vous ignorent, puisils vous ridiculisent, ensuiteils vous combattent et enfin,vous gagnez ».
Il y a désormais dans le fruit juteux du marché de l'internet des centaines de milliers de petits asticots rigolards qui vont se charger de remettre de l'éthique là où régnait le cynisme, en répondant enfin en toute transparence aux vraies demandes des utilisateurs. Et c'est une bonne nouvelle.
Depuis que l'idée a été émise de relier entre eux des ordinateurs afin qu'ils échangent des données, même à des milliers de kilomètres de distance, il a coulé tant d'eau sous les ponts qu'à perte de vue s'étend l'océan des connaissances, les tempêtes de l'information, ..et l'inexorable montée du niveau des échanges commerciaux internationaux.
Parmi ces vagues financières issues de l'internet, qui viennent baigner les ilots de tranquillité que certains d'entre nous cherchent à préserver, il est un marché en pleine expansion qui mérite que l'on s'y arrête, tant il semble devoir se muer en partenaire incontournable de notre vie quotidienne, particulièrement quand on est un élu, un personnage public, ou que l'on souhaite simplement profiter en paix de son accès internet..
Il s'agit bien sûr de l'aspect juridique du web.
Car nombreuses sont les vicissitudes de la toile.
A commencer par son accès: fournisseurs et France-Télécom se renvoyant la balle, lorsque, lassé de rester devant un écran vide depuis des jours, voire des semaines, vous vous décidez à porter l'affaire en justice. Ces mêmes FAI qui renâclent à vous laisser accéder aux informations personnelles qu'ils détiennent sur vous.
Et quand vous avez obtenu une connexion digne de ce nom, vous pouvez commencer à goûter aux joies des e-mails frauduleux qui vous envoient sur des sites bidons pour vous extorquer vos coordonnées bancaires et vos mots de passes, vous avez la joie de voir votre boîte déborder de publicités calibrées pour des néanderthaliens, des fenêtres pop-up s'ouvrir intempestivement , alors que vous veniez juste de trouver sur Wikipédia la citation de Kant qui manquait à votre thèse, et qui vous balancent des extraits bien sentis de la collection privée du marquis de Sade, et quand vous décidez d'en parler sur votre mur Facebook, c'est pour vous apercevoir que toutes vos infos personnelles sont en accès libre, et qu'un internaute anonyme vous accuse nommément d'être un imposteur, terroriste et pédophile de surcroît !
Bref, que du bonheur.
Mais pour celles et ceux qui ne sont pas prêts à baisser les bras en balançant leur ordi du cinquième étage pour aller faire pousser des chèvres sur le Larzac, il y a quelques bonnes nouvelles:
Le fournisseur Free, qui avait été attaqué par l'UFC-Que Choisir pour non-fourniture du service d'accès à Internet ainsi que pour la facturation des communications vers sa hotline.a été condamné à indemniser les trois plaignants, malgré sa tentative de rejeter la faute sur l' « opérateur historique ».. Reste à traiter le problème de la « class action » à l'américaine, qui permettrait à TOUS les lésés d'être indemnisés.
Sur le droit de s'opposer à recevoir de la publicité non désirée " ou celui d'obtenir communication des données personnelles enregistrées dans un fichier , une bonne adresse : la CNIL. Celle-ci a, en 2008, sanctionné financièrement Neuf Cegetel ( 7 000 € ) pour ne pas avoir fourni à une cliente toutes les données personnelles qu'elle avait exigées, y compris les enregistrements de ses conversation avec la ligne dite « hot ».
..Adresse d'autant plus importante qu'on apprend que Google a enregistré à l'insu des personnes des " mots de passe d'accès à des boites mail ", des " extraits de contenus de messages électroniques " dans le cadre de son programme « Streetview. », et que Facebook continue à vouloir nous imposer sa vision très limitée de la vie privée.
La CNIL a d'ailleurs tapé du poing sur la table à ce sujet par le biais de son président, qui a déclaré que « ce n'est pas à l'internaute de s'adapter aux nouvelles technologies en reconsidérant sa conception de la vie privée lorsqu'il vient à utiliser les plates-formes communautaires », mais «à ces sites créateurs de liens sociaux de faire en sorte de garantir la protection des données personnelles. ».
Notez d'ailleurs qu'il vous est désormais loisible de porter plainte en ligne sur le site de la CNIL
Quand vous aurez doté votre Firefox d'un bloqueur de pub, d'un bloqueur de pop-up, il ne vous restera plus qu'un entraînement de base à suivre sans faiblir : si vous recevez un mail (soit-disant) de la CAF qui vous annoncent « Nous vous devons 161,82 euro, cliquez ici » sans même un « s » à euro, il vous suffit de ne plus croire au père Noël, et tout rentrera dans l'ordre.
Il y a des choses parfois difficiles à digérer, surtout quand l'assourdissant grondement des bulldozers budgétaires résonne dans tous les ministères , taillant allègrement dans les budgets sociaux, traquant impitoyablement dans les « dépenses inutiles », et les « gabegies financières».
Comme par exemple la réponse embarrassée apportée par le ministère de la défense à une interpellation du député UMP Bernard Carayon au sujet d'un contrat- cadre signé pour quatre ans en mai 2009 avec Microsoft.
Objectif : "maintien en condition opérationnelle des systèmes informatiques avec option d'achat"
. Ce contrat est présenté comme moyen de mettre à jour les produits Microsoft déjà déployé par le ministère de la défense.
Evidemment, tout ceci a un coût : 100 euros HT par poste et par an, pour 188 500 postes la première année (avec des ajustements possibles pendant la durée du contrat entre 170 000 et 240 000 postes). Le tout donnant accès, pour le premier exercice, à une vaste palette d'applications Microsoft.
Autrement dit, nous allons devoir payer 24 millions d'euros (hors taxes, bien entendu) afin de permettre une soit-disant « mise à jour de la bureautique ». En réalité, cela va bien au-delà, puisque cette architecture sera cogérée par le ministère et un « centre de compétence Microsoft (CCMS) », créé au Kremlin-Bicêtre, comprenant des ingénieurs et architectes de cette firme privée américaine.
Et comme le pointe l'AFUL (Association Française des utilisateurs de Logiciels Libres), "Le périmètre couvert (par le CCMS, NDLR) concerne l'ensemble des technologies Microsoft et leur intégration avec les autres environnements de l'administration : environnements réseaux, accès intranet et internet, systèmes de stockage, environnements centraux Unix / IBM, y compris quand ces intégrations touchent à des "services traitant des informations sensibles classifiées Défense"
Voilà donc Microsoft aux commandes du schéma directeur de la défense nationale.
Rassurant, quand on se souvient qu'en février 2009, le réseau interne de la marine avait été
La ligne de défense du ministère face aux demandes d'explication est qu'il a sous le coude une autre version du schéma en question, composée sur la base de solutions Open Source, « qui sera disponible dès 2011 et déployée parallèlement à la première »
Au vu des informations glanées sur le terrain, ça ne semble pas gagné. Bien au-delà de la bureautique, c'est à une uniformisation sur une base Microsoft à laquelle on est en train d'assister. pour chaque besoin informatique, le ministère a le choix entre utiliser une technologie déjà payée dans le cadre de l'accord avec Microsoft ou faire développer une autre solution. Il n'a donc plus aucun intérêt à aller chercher une solution alternative"
Il y a quelques temps déjà que je vous avais promis de parler du projet Drumbeat (roulement de tambour, en anglais). Pur produit de cet esprit guidé par les valeurs et non l'intérêt commercial, Drumbeat est porté par la Fondation Mozilla. Pour ceux qui l’ignoreraient encore, il s’agit des créateurs de Firefox.
Leur projet porte un idée simple à énoncer et terriblement ambitieuse: garantir qu' Internet sera toujours ouvert, participatif, décentralisé et public dans 100 ans. Rien que çà.
Et il est vrai que le simple fait de poser ce type de problématique fait réfléchir, en ces temps de contrôle et de privatisation tous azimuts.
Mozilla se donne les moyens de ses ambitions: d’une part, trois personnes à temps plein y travaillent, et surtout, il s’agit d’un appel à la mobilisation générale de tous ceux qui partagent ces préoccupations, quelque soit leur niveau de compétence informatique. À grands « Drumbeat », sont appelés à contribuer, outre les fondus des nouvelles technologies, geeks ou hackers, les artistes, enseignants, avocats, entrepreneurs, musiciens, tous les passionnes du web qui partagent la vision de la fondation Mozilla d’un web ouvert, sûr, libre et collaboratif.
Ce qui veut dire des formats ouverts, des standards et une confidentialité respectés, et une amélioration de la sécurité. Dans ce dernier domaine, les promoteurs du projet ont démontré de manière éclatante l’esprit dans lequel ils travaillaient, en améliorant la détection des plugins périmés (importante source de failles de sécurité) non seulement pour son navigateur Firefox, mais également pour les navigateurs Safari, Chrome, Opéra ... et même Internet Explorer (avec plus de difficultés, il est vrai, mais ce n'est guère surprenant..)
Autrement dit, la fondation Mozilla a amélioré la sécurité non seulement de son navigateur Firefox, mais aussi de ses concurrents directs, simplement parce que, comme l'a déclaré Tristan Nitot (Président fondateur de Mozilla Europe), elle veut « rendre le web meilleur » pour tous.
Dans un contexte où la concurrence est une vertu cardinale, et ou l'on va chercher les parts de marche avec les dents, cette attitude force le respect.
Et Mozilla compte bien agréger autour de ce mouvement une communauté la plus large possible, où chacun peut contribuer en apportant des besoins, des idées, ou de la technique.
Des chantiers émergent , dans le domaine de la vidéo, de cours en ligne, de livres, … le champ est aussi vaste que les intérêts de chacun.
Alors, ne ratez pas une bonne occasion de rejoindre ce laboratoire de réflexion sur les technologies de l'Internet et leur intérêt (ou non) pour les internautes, qui se présentera bientôt sur Paris.
« Drumbeat Paris » se tiendra le 1er juillet 2010 à La Cantine, 151 rue Montmartre, Passage des Panoramas, 12 Galerie Montmartre, 75002 Paris
Autour de boissons et pizzas offertes, de 18h à 22h, nous pourrons refaire le cybermonde , et surtout, travailler à en garder le contrôle pour tous ses utilisateurs.